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Le défi lancé
à
Gazprom par la « révolution » du gaz de schiste
La
très forte croissance de l'extraction des gaz non-conventionnels aux
Etats-Unis et ses conséquences directes et indirectes semblent menacer
les positions de Gazprom. En Europe, où le géant gazier russe réalise
la majorité de ses profits, les premiers effets de ce qu'il est convenu
d'appeler la « révolution » du gaz de schiste se font déjà
sentir.
Serait-on en train
d'assister à la fin de l'ère Gazprom et de ses ambitions hégémoniques?
Ou bien au contraire, s'agit-il d'une simple bulle spéculative" n'ayant
pas de retombées significatives, comme continuent de l'affirmer ses
dirigeants? Il s'agit au travers de cet article d'évaluer l'impact réel
des gaz de schiste sur Gazprom, qui s'était imposé comme l'instrument
privilégié de la diplomatie énergétique russe sous Vladimir Poutine.
Texte intégral
Diplomatie, n°62, mai-juin 2013, p. 44-48
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La stratégie de la
Russie dans l’exportation de ses hydrocarbures : contrôle et
diversification.
Ce début de XXIe siècle a vu la situation économique
et stratégique mondiale se transformer au profit des pays exportateurs
d’hydrocarbures. Dans un contexte de croissance importante de la
demande et de raréfaction des nouvelles réserves, les prix des
hydrocarbures devraient se maintenir à un niveau élevé: pour la
première fois, les pays exportateurs sont en position de force face aux
pays importateurs dans la mesure où le marché pétrolier, excédentaire
depuis des décennies, devient peu à peu structurellement déficitaire.
Les pays exportateurs sont donc assurés à moyen terme de revenus très
importants.
De plus, ils peuvent
compter sur la concurrence grandissante entre les États importateurs
dont le nombre et les besoins augmentent: avec l’apparition de
nouvelles puissances économiques en Asie, non seulement l’Occident
n’est plus l’unique importateur de matières premières, mais il ne
possède plus le monopole de la production des produits manufacturés et
de moins en moins celui des produits de haute technologie. La
dépendance des États exportateurs a donc tendance à diminuer grâce au
renforcement d’un monde multipolaire (surtout dans le domaine
économique), tandis que celle des pays importateurs grandit du fait de
la pénurie relative en matières premières.
Texte intégral
Flux, janvier-mars 2008, pp.
24-36.
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Union européenne ou Russie :
le dilemne ukrainien (2012)
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